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17 Nov

En octobre, les ventes de maisons ont progresse au Canada, mais elles ont encore ralenti a Vancouver

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Posted by: Pierre Raymond mba

En octobre, les ventes de maisons ont progressé au Canada, mais elles ont encore ralenti à Vancouver

Les statistiques nationales sur le secteur immobilier qui ont été publiées ce matin par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) révèlent qu’au cours du mois d’octobre, les ventes résidentielles ont connu une légère hausse à l’échelle nationale, alors que les nouvelles inscriptions ont aussi légèrement augmenté et les prix des maisons ont encore fait un bond. Pour l’ensemble du Canada, le nombre de maisons qui ont changé de main par l’entremise des systèmes MLS a augmenté de 2,0 % d’un mois à l’autre en octobre, ce qui est un peu supérieur à septembre, suivant un ralentissement qui a duré quatre mois.

Poursuivant les tendances récentes du rendement, les ventes ont encore augmenté dans la région du Grand Toronto et les environs et ont été contrebalancées par les déclins d’une année à l’autre dans la vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique. Cela a marqué le déclin mensuel des ventes pour un septième mois consécutif dans la vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique. Le déclin enregistré en Colombie-Britannique a débuté avant l’introduction de la nouvelle taxe imposée aux acheteurs étrangers en août dans la région de Metro Vancouver.

Au début octobre, le ministre des Finances Bill Morneau a annoncé des mesures visant à resserrer les critères d’admissibilité aux prêts hypothécaires à taux fixe et à restreindre l’assurabilité de ces prêts. De plus, l’exemption d’impôt accordée aux étrangers pour les gains en capital sur la disposition d’immeubles en sol canadien a été limitée aux résidences principales. Il est encore trop tôt pour savoir quelle sera l’ampleur de l’effet de ces initiatives sur le ralentissement des ventes et l’appréciation des prix.

Une autre part d’incertitude a été introduite dans le marché du logement canadien à la suite des résultats surprenants de l’élection américaine. On s’attend à ce que l’administration Trump tente de redémarrer l’économie au moyen de réductions d’impôt et de dépenses d’infrastructure substantielles. Par conséquent, les marchés obligataires américains se sont mis en mode liquidation depuis son élection, faisant augmenter les taux d’intérêt rapidement. De plus, on s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine augmente le taux cible de financement à un jour le mois prochain. La tension à la hausse sur le taux d’intérêt américain a eu un effet d’entraînement à travers le monde.

Le rendement des obligations du Canada de cinq ans a augmenté considérablement, passant de 0,71 % une semaine avant l’élection à 0,96 % hier. Les taux hypothécaires, fixés en dehors à la courbe de rendement de référence de cinq ans, augmentent proportionnellement, bien qu’en date du jour, le taux affiché demeure à 4,64 %. De plus, la valeur du dollar canadien a beaucoup diminué alors que l’on s’attend à ce que la Banque du Canada résiste aux actions de la Réserve fédérale et demeure à l’écart dans un avenir prévisible.

Les nouvelles inscriptions augmentent légèrement

Le nombre de maisons nouvellement inscrites a grimpé de 1,7 % en octobre, comparativement au mois précédent. Les nouvelles inscriptions ont augmenté d’environ 60 % dans tous les marchés locaux, notamment en raison d’une augmentation marquée dans le Grand Toronto. L’offre de logement a connu une grave pénurie dans la région du Grand Toronto. L’augmentation du nombre de propriétés nouvellement inscrites le mois dernier a soutenu les ventes à la hausse dans le Grand Toronto et à l’échelle nationale.

Le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions était à 62,9 % en octobre, comparativement à 62,4 % en septembre. Un ratio qui se situe entre 40 % et 60 % est généralement considéré comme constant dans des conditions de marché du logement équilibrées. Un ratio supérieur à 60 % indique un marché de vendeurs, alors que s’il est inférieur à 40 %, il s’agit d’un marché d’acheteurs.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions était supérieur à 60 % dans la moitié des marchés du logement locaux encore le mois dernier, dont la plupart demeurent en Colombie-Britannique, dans la région du Grand Toronto et ses environs, et dans l’ensemble du sud-ouest de l’Ontario. Fait important, le ratio est demeuré à l’extérieur du territoire du marché des vendeurs, étant inférieur à l’échelle du 50 % dans le Grand Vancouver, après avoir amorcé l’année au taux exceptionnel de 90 %.

Nombre de mois d’inventaire

Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel.

On comptait 4,5 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’octobre 2016, soit le niveau le plus bas en presque sept ans. La tendance du nombre de mois d’inventaire est à la baisse depuis le début 2015, ce qui reflète de plus en plus les marchés du logement serrés en Ontario et, jusqu’à tout récemment, en Colombie-Britannique

Le nombre de mois d’inventaire est à un niveau historiquement bas dans la région du grand Golden Horseshoe en Ontario, se situant à entre un mois et deux mois à Hamilton-Burlington, Oakville-Milton, Kitchener-Waterloo, Brantford, la région du Niagara, Barrie et la région de chalets environnante. Il a glissé en dessous d’un mois à Mississauga, dans la région de Durham, à Orangeville, à Cambridge et à Guelph. Il se situe à environ un mois à Toronto.

Selon Jason Mercer, directeur de l’analyse du marché du Toronto Real Estate Board, « des conditions de marché de vendeurs ont continué de prévaloir alors que les acheteurs de tous les types de propriétés ont connu une concurrence intense dans le marché. Jusqu’à ce que nous ayons un soulagement durable dans l’offre d’inscriptions, le potentiel d’une forte croissance des taux annuels d’augmentation des prix persistera, particulièrement dans les segments de bas de gamme du marché. »

Les prix continuent d’augmenter

L’indice des prix des propriétés (IPP) MLS global et composé a augmenté à 14,6 % par rapport à 12 mois plus tôt, à la hausse comparativement à 14,4 % en septembre. Cet indice des prix, contrairement à ceux qui sont fournis par les chambres immobilières locales et d’autres sources de données, offre la meilleure mesure de la tendance des prix puisqu’il corrige les changements dans la composition des ventes (entre les types et les tailles des propriétés), d’un mois à l’autre.

Le Grand Vancouver (+24,8 %) et la vallée du Fraser (+32,5%) ont affiché les hausses les plus élevées d’une année à l’autre, même si les prix des maisons unifamiliales dans les deux marchés ne sont plus à leur sommet, ayant chuté également en septembre. Il s’agissait du premier recul significatif dans cette région depuis la fin 2012, une preuve évidente que la nouvelle taxe imposée aux étrangers a une incidence.

Comme l’a indiqué l’ACI, des hausses de prix à deux chiffres d’une année à l’autre ont également été constatées dans le Grand Toronto (+19,7 %), à Victoria (+20,1 %) et à l’île de Vancouver (+15,8 %). Tous ces gains ont été supérieurs à ceux du mois précédent.

À l’opposé, les prix ont diminué de 4,1 % d’une année à l’autre à Calgary. Bien que les prix des propriétés soient demeurés stables depuis mai, ils sont demeurés inférieurs aux niveaux d’il y a un an depuis août 2015 et sont inférieurs de 5,1 % par rapport au sommet atteint en janvier 2015.

Les prix des maisons ont également baissé de 1,3 % d’une année à l’autre à Saskatoon. De plus, les prix des maisons à Saskatoon sont demeurés inférieurs aux niveaux enregistrés l’année dernière depuis août 2015.

Entre-temps, on a noté d’autres hausses des prix des maisons d’une année à l’autre à Regina (+4,5 %), à Ottawa (+3,0 %) dans le Grand Moncton (+2,8 %), et dans le Grand Montréal (+2,6 %).

En Ontario, les acheteurs d’un premier logement reçoivent de l’aide

Parmi les autres nouvelles, le gouvernement de l’Ontario a doublé la réduction des droits de cession immobilière pour les acheteurs d’un premier logement hier, dans le cadre de la mise à jour budgétaire d’automne. À compter du 1er janvier, la réduction des droits de cession immobilière passera de 2 000 $ à 4 000 $. Étant donné que le prix de la maison moyenne dans le Grand Toronto est maintenant supérieur à trois quarts de million de dollars, la réduction, même à 4 000 $, n’aura que peu de conséquences sur l’abordabilité. De plus, la Ville de Toronto offre également une réduction de taxes pour les nouveaux propriétaires. Elle peut présentement atteindre jusqu’à 3 725 $. Nous surveillerons la situation pour voir si la Ville suivra la province et augmentera sa réduction.