Les statistiques nationales sur le secteur immobilier qui ont été publiées ce matin par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) révèlent qu’au cours du mois d’octobre, les ventes résidentielles ont connu une légère hausse à l’échelle nationale, alors que les nouvelles inscriptions ont aussi légèrement augmenté et les prix des maisons ont encore fait un bond. Pour l’ensemble du Canada, le nombre de maisons qui ont changé de main par l’entremise des systèmes MLS a augmenté de 2,0 % d’un mois à l’autre en octobre, ce qui est un peu supérieur à septembre, suivant un ralentissement qui a duré quatre mois.
Poursuivant les tendances récentes du rendement, les ventes ont encore augmenté dans la région du Grand Toronto et les environs et ont été contrebalancées par les déclins d’une année à l’autre dans la vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique. Cela a marqué le déclin mensuel des ventes pour un septième mois consécutif dans la vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique. Le déclin enregistré en Colombie-Britannique a débuté avant l’introduction de la nouvelle taxe imposée aux acheteurs étrangers en août dans la région de Metro Vancouver.
Au début octobre, le ministre des Finances Bill Morneau a annoncé des mesures visant à resserrer les critères d’admissibilité aux prêts hypothécaires à taux fixe et à restreindre l’assurabilité de ces prêts. De plus, l’exemption d’impôt accordée aux étrangers pour les gains en capital sur la disposition d’immeubles en sol canadien a été limitée aux résidences principales. Il est encore trop tôt pour savoir quelle sera l’ampleur de l’effet de ces initiatives sur le ralentissement des ventes et l’appréciation des prix.
Une autre part d’incertitude a été introduite dans le marché du logement canadien à la suite des résultats surprenants de l’élection américaine. On s’attend à ce que l’administration Trump tente de redémarrer l’économie au moyen de réductions d’impôt et de dépenses d’infrastructure substantielles. Par conséquent, les marchés obligataires américains se sont mis en mode liquidation depuis son élection, faisant augmenter les taux d’intérêt rapidement. De plus, on s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine augmente le taux cible de financement à un jour le mois prochain. La tension à la hausse sur le taux d’intérêt américain a eu un effet d’entraînement à travers le monde.
Le rendement des obligations du Canada de cinq ans a augmenté considérablement, passant de 0,71 % une semaine avant l’élection à 0,96 % hier. Les taux hypothécaires, fixés en dehors à la courbe de rendement de référence de cinq ans, augmentent proportionnellement, bien qu’en date du jour, le taux affiché demeure à 4,64 %. De plus, la valeur du dollar canadien a beaucoup diminué alors que l’on s’attend à ce que la Banque du Canada résiste aux actions de la Réserve fédérale et demeure à l’écart dans un avenir prévisible.
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